Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
N'importequelsoir
10 mai 2016

Au bout des nuits

A tout moment la rue, chante le groupe  Eiffel. Ces rues que nous arpentons  matin et soir, la nuit aussi parfois. Ces rues où les gens se croisent, se pressent, se dévisagent, s'ignorent, se fuient, s'aiment, se défont, se révoltent, croient en Dieu, croient en rien... A tout moment la rue. Paris, Berlin, Londres ou Amsterdam, le pavé est le poumon des villes. Les dictatures se font dans la rue, y meurent, ainsi que les démocraties. En ce moment, il y a des gens debouts dans les rues. Beaucoup y sont pour espérer ( et tenter d'élaborer) un avenir plus sain, apaisé, loin de toutes ces considérations ultra capitalistes qui bouffent l'âme et les corps. Il suffit de nous voir : courir, courir après la bouffe, courir après l'argent, courir après des besoins superflus qui disparaîtront dans quelques années, courir après le VIDE et se jeter dans le Moloch de la consommation de masse. Tu dois boire ça, tu dois manger ceci, tu dois obédience à ton banquier, à ceux qui nous  gouvernent, à ceux qui pensent pour toi. Mais au fond, on vient tous de la rue, matin et soir, parfois la nuit, on arpente les rues à la recherche d'un idéal ou juste  pour se blottir dans l'obscurité, loin des affres diurnes du quotidien.

Certains veulent voir dans La Nuit Debout des marginaux, une atteinte à la république, etc et bla bla bla. Mais qui fait le plus de mal à la République ? Peut-être qu'au bout de ces nuits se trouve une lumière. Et même si ce n'est pas le cas, cela aura permis d'injecter une bouffée d'air, un moment de révolte dans un monde morose qui se dope au CAC 40 et à la peur de l'Autre, soumis au diktat américain. Oui, on veut la nuit pour y croire encore. Juste un instant...

Taxi Girl ( Les Armées de la nuit ) 1981

 

Publicité
Publicité
Commentaires
N'importequelsoir
Publicité
Archives
Publicité